Capitale de l'Andalousie et du flamenco, Séville est une des destinations touristiques les plus prisées d'Europe. A juste titre. Son histoire, son architecture, son climat, son sens de la fête, se conjuguent idéalement au fil du Guadalquivir pour une escapade toute en convivialité.

 

La chaleur sévillane écrase le piéton imprudent d'après-midi sous des 40° fréquents au mois d'août. La ville ne respire alors que torpeur et somnolence. Et le mieux est d'adopter le même rythme car, dès le soleil déclinant, la folie va reprendre rues, places et cafés. Des Ibères, Goths, Romains, Vikings, Arabes, Français... qui ont en ordre dispersé au gré des siècles conquis Séville, l'autochtone a gardé un caractère fier, toujours prêt à s'enflammer pour la discussion ou le tapeo, l'institution locale de tournée des bars et dégustation de tapas.

Mérimée et Bizet n'eurent que regarder autour d'eux pour rencontrer la fougueuse cigarière Carmen et son « Si je t'aime, prends gar-ar-de à toi ! » C'est tout Séville que l'on ne peut qu'aimer. Certes la manufacture de cigares de Carmen a laissé place à une université, juste à proximité du réputé hôtel Alfonso XIII ; des ponts nouveaux et modernistes enjambent le Guadalquivir depuis l'Exposition Universelle de

1992 ; la tauromachie marque (un peu) le pas par rapport au football virevoltant des deux clubs d'envergure européenne (FC Séville et Bétis Séville)... Mais l'âme de la ville où convergèrent toutes les richesses des Amériques après la découverte par Christophe Collomb a bien traversé les aléas de l'histoire. Pour le plus grand plaisir de nos yeux.

Seul vestige de la grande mosquée, la Giralda, l'ancien minaret de 104 m de haut, est devenu le clocher de la splendide cathédrale Notre-Dame du Siège, siège qui libéra la ville de l'occupation arabe en novembre 1248. Elle est aujourd'hui le symbole de Séville.

Dans la cathédrale, le majestueux tombeau de Christophe Collomb attire des visiteurs du monde entier.

Enjambant le Guadalquivir, le Pont de Triana mène au quartier du même nom, lieu de naissance du flamenco. Tout de jaune, l'ancien phare abrite un café, El Faro, avec belle terrasse sur le fleuve. En face, le Castillo San Jorge et ses clochers protègent  l'incontournable marché couvert.

C'est dans la ronde Tore de Oro qu'étaient entassés l'or et l'argent ramenés des Amériques par les caravelles.

Les vieux quartiers s'entrecroisent à travers un labyrinthe de charmantes ruelles et de placettes surprise comme celle de Las Cruces à Santa Cruz.

La spectaculaire Plaza de España a été conçue pour l'Exposition Ibéro-Américaine de 1929. Le palais en demi ovale accueille à ses pieds 48 bancs dédiés chacun à une province du pays face à une place traversée d'un canal où l'on peut naviguer en admirant les mosaïques bleus, les azulejos.

les comptoirs des bars sont toujours trop petits pour recevoir tous les fans de El Tapeo. Alors, on boit, mange, discute fort à l'extérieur et évite ainsi le regard (réprobateur?) des portraits du Christ et des trophées de taureaux omniprésents sur les murs.

Dans le quartier de Triana, des guitares flamencas s'invitent dans les rues et cafés à la nuit tombée et s'engagent alors des danses survoltées.

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