Christophe Colomb disait de Cuba qu’elle était « la plus belle île du monde ». Le soleil, la plage, la salsa, les mojitos, le cigare, les voitures américaines, et la révolution… On a rarement vu un tel concentré de clichés pour un si petit territoire, une île qui étale toute sa langueur dans la mer des Caraïbes.

 
- La Havane. Le Capitolio, depuis la terrasse de l’hôtel Saratan.
La Havane. Le Capitolio, depuis la terrasse de l’hôtel Saratan.
 
- La Havane. Le Prado, la grande avenue de Havana centro qui relie le Capitolio au fort du Morro.
La Havane. Le Prado, la grande avenue de Havana centro qui relie le Capitolio au fort du Morro.
 
- La Havane. La célèbre fabrique de Havane Partagas.
La Havane. La célèbre fabrique de Havane Partagas.
 
- La Havane. La place de la Révolution, depuis le mirador Jose Marti.
La Havane. La place de la Révolution, depuis le mirador Jose Marti.
 
- La Havane.Une session musicale dans le quartier du Vedado.
La Havane.Une session musicale dans le quartier du Vedado.
 
- La Havane.La plaza Vieja, au coeur de Habana Vieja.
La Havane.La plaza Vieja, au coeur de Habana Vieja.
 
- La Havane. La place de la cathédrale, dans Habana Vieja.
La Havane. La place de la cathédrale, dans Habana Vieja.
 
- La Havane. le Malecon, le front de mer de 8 km au nord de la Havane.
La Havane. le Malecon, le front de mer de 8 km au nord de la Havane.
 
- La Havane. Sur le Malecon, haut-lieu de rendez-vous de la jeunesse havanaise.
La Havane. Sur le Malecon, haut-lieu de rendez-vous de la jeunesse havanaise.
 
- Vers l’Ouest, sur la route de Vinales.
Vers l’Ouest, sur la route de Vinales.
 
- Vinales. La vallée des Mogotes entoure les plantations de tabac.
Vinales. La vallée des Mogotes entoure les plantations de tabac.
 
- Vinales. Une maison de séchage du tabac.
Vinales. Une maison de séchage du tabac.
 
- Vinales. Portrait d’un vieil homme, le cigare à la bouche.
Vinales. Portrait d’un vieil homme, le cigare à la bouche.
 
- Le centre de Trinidad, depuis la tour du Palacio Cantero.
Le centre de Trinidad, depuis la tour du Palacio Cantero.
 
- Trinidad. Dans les ruelles du centre ville, la vie s’écoule paisiblement.
Trinidad. Dans les ruelles du centre ville, la vie s’écoule paisiblement.
 
- Trinidad. Une almendron. C’est le nom donné aux vieilles voitures américaines.
Trinidad. Une almendron. C’est le nom donné aux vieilles voitures américaines.
 
- Trinidad. Sur les escaliers de la casa de la Musica, les orchestres se succèdent tout l’après-midi.
Trinidad. Sur les escaliers de la casa de la Musica, les orchestres se succèdent tout l’après-midi.
 
- Trinidad. Un magasin d’état, où l’on achète en monnaie nationale, avec la libreta, les produits de première nécessité.
Trinidad. Un magasin d’état, où l’on achète en monnaie nationale, avec la libreta, les produits de première nécessité.
 
- Trinidad. En fin de journée, des adolescents jouent au baseball dans les rues de Trinidad.
Trinidad. En fin de journée, des adolescents jouent au baseball dans les rues de Trinidad.
 
- Trinidad.
Trinidad.
 
- A 20 km de Trinidad, la vallée de los Ingenios.
A 20 km de Trinidad, la vallée de los Ingenios.
 
- Santiago de Cuba. La rue Heredia.
Santiago de Cuba. La rue Heredia.
 
- Santiago de Cuba. La casa de la Trova, où les musiciens jouent chaque après-midi.
Santiago de Cuba. La casa de la Trova, où les musiciens jouent chaque après-midi.
 
- Santiago de Cuba. La maison del Caribe, où la population de Santiago aime à se retrouver pour aller danser.
Santiago de Cuba. La maison del Caribe, où la population de Santiago aime à se retrouver pour aller danser.

A La Havane, les splendeurs du passé

Ville escale pour les galions qui revenaient du nouveau monde, ville tripot sous la présidence du dictateur Battista, ville soviétique sous la révolution de Fidel, La Havane porte beau les traces de son passé, entre splendeur et décrépitude. Elle mériterait un séjour complet à elle seule. Centro Havana s’articule autour du monument qui symbolise souvent la capitale cubaine, le Capitolio. Il dresse son dôme de 92 m dans l'azur. Aujourd'hui Ministère des Sciences, de la Technologie et de l'Environnement, il est ouvert à la visite. A ses pieds, attendant les touristes, sont garées en épi les « almendrones ». C’est le nom donné aux vieilles voitures américaines. Jusqu’à 2011, les Cubains ne pouvaient acheter et vendre que les véhicules mis sur le marché avant 1959. C’est pour cette raison que le parc des vieilles dames colorées ayant pour nom Cadillac, Chevrolet, Pontiac, Plymouth ou Oldsmobile ponctuent encore de nos jours le paysage urbain de leurs tâches colorées. Mécaniciens hors pairs, les Cubains sont parvenu à faire rouler des voitures qui auraient du depuis longtemps être mises au rebut. Si l’extérieur est la plupart du temps d’origine, il n’est pas rare de trouver sous le capot un moteur roumain, une direction Citroën, une boite de vitesse Toyota ou encore une pompe à essence Mitsubishi ! Derniers témoins de l’avant révolution, elles sont aujourd’hui inscrites au patrimoine national. Je ne résiste pas au plaisir d’un tour de ville à bord d’une Chevrolet Bel Air 1957. Roberto, son propriétaire, l’a achetée il y a dix ans pour une bouchée de pain. Aujourd’hui, elle vaut au moins 50 000 dollars. Il peut offrir ce genre de service grâce au statut de cuentapropista. Créé en 1993, ce statut de travailleur indépendant a subit une forte accélération en 2011 sous l’impulsion de Raul Castro, tant au niveau du nombre de licences que de leur variété. Cap sur le quartier du Vedado et le mémorial Jose Marti, qui surplombe la place de la Révolution. La vue du haut du mirador offre une jolie perspective jusqu’à la mer. Sur la façade du ministère de l’intérieur, un immense portrait de Che Guevara en fil de bronze surmonte l’inscription Hasta la victoria siempre . C’est sur cette place immense qu’on célébra la révolution et depuis 59, elle est le lieu de toutes les parades militaires et les grandes manifestations du régime.

Deux monnaie pour un pays

La voiture poursuit son chemin vers la Rampa, la calle 23 du Vedado. Contrastant avec le centre, le Vedado est taillé à l’américaine, avec des avenues plus larges, à angle droit, bordées d’hôtels particuliers en plus ou moins bon état et de nombreuses boutiques. Mon regard est surpris par une queue immense à l’entrée d’un parc. « Les gens attendent l’ouverture du glacier Coppelia », m’explique Javier, mon guide pour ce voyage. Mais pourquoi tant de monde ? Je lui demande. « Parce que les glaces sont les meilleures de la ville ! Et il rajoute avec un clin d’œil, et surtout parce qu’on les paye en pesos nationaux ! » En effet, Cuba a deux monnaies. Le peso national et le peso convertible (CUC), qui a remplacé le dollar depuis 1994. Indexé sur le dollar, Le CUC vaut environ 24 pesos nationaux. L'accès au peso convertible est la clé pour s'en sortir. Les salaires cubains s’échelonnent entre dix et trente euros mensuels, payés en pesos nationaux. Chaque citoyen reçoit une libreta, un carnet de distribution qui permet d’accéder à des prix très bas, dans les magasins d'État, aux denrées de première nécessité, comme le riz, le café, le pain, le sucre, les haricots noirs, un peu de viande, mais dans des quantités insuffisantes pour assurer une alimentation mensuelle. La nourriture, les produits d’hygiène, les vêtements et fournitures pour les enfants représentent une grosse dépense pour les Cubains et leur angoisse quotidienne. « Ce qu'il n'y a pas sur le carnet, il faut l'acheter au marché noir, ou dans des boutiques privées, au taux de change du CUC, et pour nous c'est hors de prix ». Quand je lui demande ce que le pays a de positif, il me répond sans hésitation : « La tranquillité. Mes gosses peuvent sortir le soir, je sais qu'il ne leur arrivera rien. Et puis notre système de santé et d’études gratuites, bien sûr, même si la qualité des études tend à s’affaiblir et si les meilleurs médecins sont souvent envoyés à l’étranger, comme par exemple au Vénézuela, dans le cadre d’un échange santé contre pétrole». Au bout de la Rampa, c’est la mer. Nous retournons vers le centre, en longeant le Malecon, le front de mer le plus célèbre de Cuba. Construit en 1901 pour protéger la rive des assauts des vagues et des vents du nord, il relie le Vedado à la Havana Vieja. Si pendant la journée, la longue esplanade est relativement calme, parcourue seulement par quelques promeneurs, des pêcheurs déterminés à améliorer l’ordinaire et des groupes d’enfants sautant dans les vagues, il n’en va pas de même à la tombée du jour, en particulier les fins de semaine. Là, ce sont des centaines du Cubains, ceux qui n’ont pas les moyens d’aller dans les discothèques à la mode, qui se rassemblent et pour faire la fête et partager quelques bouteilles de rhum. La salsa a été depuis quelques années détrônée par une nouvelle danse à la mode, le Reggaeton. Lascive, sensuelle, torride même, elle distille en plus des messages politiques assez radicaux que le régime voit d’un très mauvais œil, au point d’essayer de l’éradiquer. Roberto nous laisse à l’entrée de Havana Vieja, le plus grand quartier colonial d’Amérique latine. Il doit impérativement se découvrir à pied, de place en place, de ruelle en ruelle. C’est un lieu de vagabondage. Particulièrement animé, le quartier affiche son dynamisme culturel à travers des galeries d’art, des lieux de spectacles, des écoles de danse, et depuis quelques années, des restaurants branchés. On dénombre plus de trois mille bâtiments d’une haute valeur patrimoniale sur les quatorze hectares de Habana Vieja et sa réhabilitation, initiée en 1994 s’est faite sans contraindre les habitants à quitter leur logements. Apres avoir arpenté ses ruelles pleine de vie, il est temps de faire un stop à la Bodeguita del Médio. Cette ancienne épicerie devenue restaurant a vu passer des artistes et intellectuels du monde entier, comme dont les le prouvent les photos et signatures sur ornent les murs. De Nat King Cole à Neruda, de Garcia Marquez à Hemingway, qui venait y déguster ses Mojitos, le « cocktail national » cubain .

Fumeurs de havane

En route vers l’ouest, par l’autoroute A4. Il faut bien admettre que les codes autoroutiers sont un peu plus souples que dans nos contrées. Les demi-tours sur le terre-plein central ne sont pas rares et la chaussée est largement partagée avec les piétons, les cyclistes et parfois quelques charrettes tirées par des chevaux. Le transport interurbain est encore un réel problème sur l’île. On s’en rend compte à la longueur des files d’attentes. Un homme ou une femme vêtue de jaune – on l’appelle « l’amarillo » – se poste à chaque arrêt afin de faire monter les gens et maintenir une certaine discipline. Malgré cela, beaucoup restent à quai et ceux qui parviennent à se hisser à l’intérieur du bus sont entassés comme du bétail. Chaque personne possédant un véhicule, camion, voiture, charrette est susceptible d’en faire un usage professionnel. Sur le bord de la route, les auto-stoppeurs sont légion, hélant les voitures en tenant du bout des doigts un billet de dix pesos. Peu avant Pinard el Rio, une route sinueuse s’échappe vers le nord en serpentant entre les collines et rejoint la vallée de Vinales. Vinales est un petit bourg de cinq mille habitants, résolument tourné vers le tourisme, avec sa longue rue principale aux maisons colorées à colonnades joliment rénovées. La région offre de belles possibilités de randonnées et le nombre de « casas particulares » destinées à l’hébergement des touristes a été multiplié ces dernières années. Toute la région est consacrée à la culture du tabac, qui représente une part très importante des exportations cubaines. La qualité des graines et des sols, ainsi que les années d’expérience, tant pour la culture que pour la fabrication du cigare lui ont donné une renommé internationale.

Trinidad, un musée à ciel ouvert

S’il y a une ville qui n’usurpe pas son classement au patrimoine de l’humanité, c’est bien Trinidad. Son quartier historique, le Casco viejo est certainement l’un des ensembles coloniaux les mieux conservés, non seulement de Cuba, mais de toute l’Amérique du Sud. Fondée en 1514 par le conquistador Diego Velazquez de Cuellar, elle resta longtemps le berceau de la culture de la canne à sucre. Aujourd’hui, elle est l’une des principales destinations touristiques de l’île. Il suffit de s’adosser à un mur, à l’intersection de deux rues, pour se trouver plongé dans un théâtre en plein air. Rarement une telle harmonie de couleurs pastel n’a été réunie dans un seul endroit. Même le soleil semble s’amuser, dessinant des ombres gracieuses sur les murs. Les personnages défilent, les uns après les autres. Un cavalier passe au petit trot, le vendeur de cacahuètes pousse sa carriole en criant : mani, mani, mani…Une poignée d’enfants joue au base-ball. Un vieil homme buriné, un énorme cigare au bec, est adossé de l’autre côté de la rue et tourne lentement les pages du quotidien national Granma. Il faut grimper les raides escaliers du Palacio Cantero, qui abrite aujourd’hui le Musée de la ville, pour embrasser du regard l’ensemble de la ville et admirer les toits de tuile ocre d’où émerge le symbole de Trinidad, le clocher de l’église San Francisco, nichée au pied de la sierra de Escambray. Autour de la Plaza Mayor et de l’Eglise de la sainte Trinité, quelques demeures à la fine architecture, aujourd’hui transformées en musées, donnent une idée de la richesse des propriétaires du XVIIIe siècle. Une richesse qui trouve son explication quelques kilomètres à l’est, au milieu des champs de canne à sucre, dans la vallée de Los Ingenios, elle aussi classée au patrimoine historique. A la fin du XVIIIe siècle, elle était couverte d’une quarantaine de moulins qui produisaient près de la moitié du sucre cubain. Une apogée qui se terminera dans la seconde moitié du XIX e avec la fin des réserves de bois de chauffage pour faire fonctionner les moulins et l’apparition du sucre de betterave. Du haut de la Torre de Manaca Iznaca, aujourd’hui symbole de la vallée, on domine l’étendue des champs de canne, la maison de maître, aujourd’hui transformée en hôtel, ainsi que les anciennes maisons des esclaves. De retour à Trinidad, à l’heure où le soleil décline, il est agréable d’aller s’attabler à l’un des deux bars accueillants, près des escaliers qui descendent de la Casa de la Musica, et se laisser emporter, autour d’un rhum bien frappé, d’une bière Bucanero ou Cristal, par les rythmes aériens des groupes qui se succèdent jusqu’à tard dans la nuit. Trinidad est belle, on rêve déjà d’y revenir.

Santiago, la Musique au cœur

Santiago la rebelle, Santiago la nonchalante, Santiago encore sous le choc de Sandy, l’ouragan qui l’a durement touché fin octobre. Quand on arrive de Camaguey, par la carretera central, la route qui traverse Cuba d’est en Ouest, on en perçoit les premiers signes. Des arbres centenaires, haut d’une vingtaine de mètres, emportés comme des fétus de paille. Des toits arrachés, quelques maisons jetées à terre. Ce fut bref et violent. Mais Santiago s’en remettra. S’il le faut à grands renforts de cierges déposés au pied de la Virgen de la Caridad, la sainte patronne de Cuba, qui repose dans le petit village d’el Cobre, à quelques kilomètres de la ville. Et si cela ne suffit pas, c’est son côté rebelle qui lui donnera la force de surmonter cette épreuve. Elle qui fut le siège de la première grosse attaque contre le dictateur Battista, le 26 juillet 1953, où un jeune avocat nommé Fidel Castro lança ses hommes sur le palais de la Moncada, sur la façade duquel on peut encore voir les éclats des balles. Nonchalante, Santiago ? Oui, sans aucun doute. Peut-être à cause de ses ruelles en pentes où l’on ne peut marcher que lentement, et si possible du côté de l’ombre, dans cette ville résolument tournée vers la mer des caraïbes. C’est vrai qu’il fait chaud, ici. Près de trois degrés de différence avec la Havane. Au café La Isabelica, une véritable institution locale, où l’on paye le café en pesos nationaux, un client me confie : « Ici, il faut trois choses pour survivre, une bicyclette, un réfrigérateur et un ventilateur. La bicyclette, c’est pour aller chercher la viande. Le frigo, c’est pour conserver la moitié de la viande pour le lendemain. Le ventilateur, c’est pour ne pas mourir de chaud la nuit ». Plus modeste en taille que la Havane, le cœur de Santiago se décline autour du parque Cespedes, le lieu de toutes les rencontres, de tous les échanges, de toutes les musiques. Ah, la musique, ici… elle transpire à chaque coin de rue, elle est inscrite dans l’ADN de la ville. Dans la rue Heredia, qui s’échappe de la place au coin de l’hôtel Casa Granda, l’ex rendez-vous d’espions évoqué par Graham Greene dans son livre Notre agent à la havane, se niche la Casa de la Trova. Dans la petite salle couverte des photos des musiciens qui ont fait l’histoire musicale de la ville, l’orchestre est à son poste, devant un public d’une vingtaine de personnes, parmi lesquels seulement deux ou trois étrangers. Jeunes ou moins jeunes, ils écoutent la chanteuse avec de la nostalgie dans le regard et dès que rythme s’anime, n’hésitent pas à se lever et à onduler, avec le même naturel que s’il s’agissait d’une simple respiration. Dans un autre quartier, la casa del Caribe rassemble en plein air près de deux cents personnes dans le jardin d’une jolie maison, autour d’un orchestre. Ici aussi, on y vient en famille, on boit de la bière, du rhum, on refait le monde, et on danse, jusqu’à une heure avancée de la nuit. Et même le lendemain matin, quand nous allons visiter le Castillo del Morro, une belle forteresse du XVIIe siècle destinée à protéger Santiago de l’attaque des pirates, c’est encore au son d’un orchestre que nous sommes accueillis.

Varadero, les Caraibes dans les yeux

Une virée cubaine se termine souvent sur l’immense plage de sable de Varadero, devant le bleu profond de la mer des Caraïbes. Cette longue presqu’ile située a une centaine de kilomètres à l’est de la Havane a connu un afflux de population, surtout étrangère, dans les années 90, pendant le periodo especial, cette décennie qui a suivi la chute de l’empire soviétique et plongé Cuba dans des difficulté économiques terribles. Le tourisme balnéaire s’est alors avéré le moyen idéal pour apporter un peu de devises étrangères. Varadero possède son propre aéroport international, le second du pays et les hôtels couvrent aujourd’hui l’intégralité des 20 km de plage. Les pieds en éventail sur la plage, je me repasse le film de ce voyage trop court. Je réalise que pendant ces deux semaines, je n’ai pas rencontré une seule personne qui soit d’humeur maussade ni ne se plaigne. Chaque Cubain rencontré s’est montré souriant, affable, communicatif. Alors comment font-ils ? Ces gens qui doivent se battre quotidiennement pour avoir une vie décente, d’où tirent-il cette joie profonde, cet optimisme ? De la musique ? Du Rhum ? Du climat ? Nul doute que pour trouver une réponse à cette question, il me faudra revenir.

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