« Il était une fois, dans la ville de Foix, une marchande de foie qui se dit, ma foi... », dans un regard, nous avons su que la comptine infantile nous était en même temps venue à l'esprit en pénétrant le grand hall du marché couvert de Tachkent, capitale de l'Ouzbékistan. Au beau milieu d'une allée, sur une petite table, siégeait seul un éleveur local proposant les foies de ses plus belles bêtes. Un deal classique : cher boucher, je te vends mes vaches mais je garde les foies, pièces de choix, pour ma conso perso... et je les revends en direct pour arrondir mon bénéf. C'est ce que nous a expliqué le guide. Un bruit soudain à l'autre bout du marché, tout le monde a tourné la tête et on a fait la photo. Et dessus, rien que des hommes ou presque. Il est vrai qu'en Ouzbékistan, on ne rigole pas avec la viande, réconfort des virilités et des foyers conviviaux. Sur les étals, les carcasses de bovins sont vendues prédécoupées par paquets de 2,3 ou 4 kilos mi emballés dans du papier sulfurisé, juste pour permettre un coup d'œil avant l'achat et la direction marmite pour une cuisson lente et épicée. S'il est un pays de mission pour les militants végans qui attaquent les boucheries en France, ils l'ont sans doute trouvé ! Là, après un petit coup d'avion, ils pourraient argumenter avec de vrais interlocuteurs un rien légers en humour sur le sujet, adeptes de la viande, encore de la viande et toujours de la viande au menu... à toutes les sauces et avec un art millénaire du bien manger. Enfin, selon eux... une histoire de foi... pour qui n'a pas les foies.

 

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