Comment rencontrer une tapissière du Lot-et-Garonne au départ de la Bretagne ? Aller en Crète ! Aujourd'hui, une des rares femmes françaises de cet art si délicat et difficile à la fois, Géraldine Courtillas est une habituée de l'enchanteresse île grecque. Et bien sûr, nous étions là.

Installée à Loubès Bernac, 250 habitants l'hiver, 500 l'été, à 1 heure de Bordeaux, Géraldine Courtillas, 41 ans, ne s'est jamais rêvée autre que tapissier-décorateur. « J'ai craqué pour ce métier toute petite et j'ai arrangé mes études pour y parvenir. » Elle obtiendra donc deux CAP, une de tapisserie-garniture-décor, et un second de couture-décor. En 1998, elle se retrouvera pour un premier emploi à former à ces compétences des personnes en insertion avant de devenir pour six ans, vendeuse qualifiée décor pour des boutiques « Maison du monde » à Mont-de-Marsan dans les Landes. Suivront trois ans de congé parental pour les premiers pas de ses 2 enfants. Et en 2013, l'installation rêvée à son compte dans son métier. « Le premier objet que l'on m'a confié fut un fauteuil Napoléon III d'époque et signé, apporté par des Anglais, nombreux à résider dans ma région. » Le bouche-à-oreille a ensuite assuré sa réputation et aujourd'hui, Géraldine amène à elle des clients de 150 km autour de chez elle, à 40% des Britanniques. « Il est fréquent que les clients amènent le tissu dont ils veulent voir habiller leurs meubles fatigués ou alors je les accompagne en boutique mais avant d'entamer tout travail, je leur donne une idée de l'aspect final car la surprise, possiblement décevante, peut être au rendez-vous. » C'est, entre autres, ce qui a fait sa réputation de tapissière-décoratrice au delà des frontières de sa région grâce à Facebook.

Voyager pour rester ancrée

Alors, ces paysages de Crète peuvent-ils être une inspiration ? « Oui et surtout non, sourit-elle. La plupart des éléments que l'on m'amène ont une histoire et une datation, et leurs propriétaires ont envie de les voir resplendir à nouveau dans leur éclat originel. Mais, au hasard de brocantes, je ne m'interdis jamais d'acheter un meuble et de le réhabiliter à mon regard... et là, il peut prendre des allures plus ensoleillées ou bretonnes car j'apprécie aussi cette région. » Géraldine Courtillas, de plain pied au long de l'année dans les styles du meuble français, sait pour s'évader pouvoir compter sur Bernadette, sa dynamique et charmante maman. Ensemble, elles voyagent au soleil dès que l'occasion se présente en forme d'hommage au roi du même nom qui sut insuffler un art du décor qui baigne toujours aujourd'hui les ors de la République.

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