Avec le Louvre, c’est l’un des plus grands musées européens, voire mondiaux. Autant dire que le British Museum, à Londres vaut la visite, tant par son esthétisme que la richesse de ses collections.

Passé la façade néo-classique un peu austère, il y a cette immense Grande Cour, surmontée d’une incroyable verrière qui donne au lieu cette ambiance un peu feutrée et si particulière. Cet espace circulaire, comme à l’abri du reste du monde, permet d’accéder aux différents départements d’un musée qui possède certains des objets les plus célèbres du monde, comme la pierre de Rosette, les statues des Cariatides d’Athènes ou le jeu d’échecs viking des îles Hébrides.

Certains affirment qu’il faudrait une semaine pour faire le tour de l’ensemble des collections du British Museum. Mais le visiteur en escale à Londres pourra s’en faire une idée en quelques heures de flânerie, quitte à revenir : en effet, comme dans la plupart des musées britanniques, l’accès aux collections permanentes est gratuit. Seules sont payantes les expositions permanentes. Ces dernières ont d’ailleurs beaucoup fait pour la notoriété du musée : ainsi, les expositions consacrées à Toutankhamon en 1972 ou celle sur les soldats de terre cuite de l’empereur de Chine, il y a quelques années, ont attiré des centaines de milliers de visiteurs.

Temple de la connaissance

Le British Museum est l’un des plus anciens musées toujours en activité, puisqu’il a été fondé en 1753. Il rassemblait alors les collections d’un médecin amateur d’antiquités, Sir Hans Sloane. Au xviiie siècle, les riches britanniques se passionnent alors pour les civilisations du passé, dans un monde que leur pays domine alors en grande partie grâce à sa flotte et à la puissance de son commerce. Présentant près de 80 000 objets lors de son ouverture, l’établissement s’est enrichi au fil du temps des dons de nombreux collectionneurs et d’explorateurs, comme le fameux capitaine Cook.

Installé dès ses origines à Montaigu House, non loin du quartier populaire de Covent Garden, le British Museum a connu une vague de constructions au xixe siècle qui lui ont donné sa physionomie actuelle, celle d’un véritable temple de la connaissance et des civilisations humaines.

On y a notamment bâti une vaste salle de lecture qu’ont fréquenté nombre d’intellectuels, de Karl Marx à Charles Dickens. Jusqu’en 1997, les bâtiments abritaient également la British Librairy (l’équivalent de la Bibliothèque nationale française) qui a déménagé depuis vers le quartier de Saint-Pancras.

Objets uniques

En Europe, seul le Louvre peut se targuer de posséder des collections aussi prestigieuses et des trésors inestimables venus des cinq continents. En déambulant dans les salles égyptiennes du British Museum, on peut ainsi contempler la pierre de Rosette qui a permis à Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes, mais aussi le buste de Ramsès ou la momie de Cléopâtre.

Les Britanniques ont longtemps exercé une forte influence sur la Méditerranée, d’où ils ont rapporté de nombreux vestiges des mondes grecs et romains. Parfois dans des circonstances controversées, à l’instar des fresques du Parthénon, dont la Grèce demande régulièrement la restitution. Le British Museum présente aussi des objets en provenance du monde entier, comme des chefs d’œuvre de l’art indou ou chinois, des statues de l’île de Pâques, des bijoux amérindiens ou, plus proches, des trésors découverts dans les îles Britanniques, à l’instar du fameux jeu d’échec viking en ivoire, retrouvé dans les îles Hébrides en Ecosse.

Le British Museum demeure donc un lieu incontournable lors d’une visite dans la capitale anglaise.

Les fresques du Parthénon.

 

Dans la grande cour.

Erwan Chartier
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