Les 7 millions de Bulgares accueillent chaque année 9 millions de touristes. Mais encore seulement 50 000 Français. Plus nombreux toutefois au fil du temps à se rendre compte de l'attrait du pays grâce à des guides comme Kracimir rencontré à la descente d'avion à Sofia, la capitale.

« Bonjour, je suis votre guide pour ce voyage en Bulgarie. Je m'appelle Kracimir Bojinov mais pour faire simple, les touristes français me surnomment souvent Casimir. Je crois savoir d'où vient ce nom et ça ne me vexe pas. Alors vous pouvez aussi l'adopter si ça vous arrange. » Si physiquement Kracimir peut sembler un rien éloigné d'un sosie du dinosaure orange qui égailla l'enfance télévisuelle des passagers du bus, le mimétisme sera bien complet par contre côté gentillesse et bienveillance, transformant le circuit en Ile aux (grands) Enfants sur roues mené par un Yul Brynner enjoué.

Une destination étonnante

La Bulgarie n'est pas que le pays d'origine de Sylvie Vartan, ébranlée comme tous les Français par le départ de Johnny Hallyday. C'est avant tout une destination étonnante à proposer à la fois plages de sable fin sous un soleil torride, stations de sports d'hiver, paysages verdoyants et villages authentiques. Et un mélange de cultures issues des Romains, des Allemands, des Russes et des Ottomans qui occupèrent le territoire durant cinq siècles. Pour au final, gagner une identité propre dont l'accueil est la première vertu.

Ingénieur en construction navale, Kracimir, 59 ans, a exercé mille métiers avant de se spécialiser dans l'accueil de visiteurs francophones. « J'ai appris le français à l'école, puis je me suis perfectionné face à la pénurie de guides dans la langue de Molière en Bulgarie. Et surtout, un jour dans un groupe de touristes français que j'accompagnais, j'ai rencontré Apolline qui venait de Brest. Nous sommes tombés amoureux et grâce à elle, j'ai découvert la Bretagne. » Le couple vit une romance très particulière : elle est provisoirement professeur d'anglais au Caire en Egypte, lui donc guide en Bulgarie. « Nous devons jongler avec les congés et les avions pour nous retrouver mais 2018 devrait voir enfin aboutir notre rapprochement et notre mariage. »

Sea, ski and miam

Etre guide en Bulgarie est déjà en soi un métier à part. « Les circuits se font essentiellement de fin avril à mi juin, puis en septembre, explique ce véritable ambassadeur de son pays. En été, il fait si chaud que tout le monde préfère se prélasser sur le bord de mer plutôt que circuler en cars même climatisés, et en hiver, c'est ski sur les sommets enneigés ! J'habite à Varna sur le littoral de la Mer Noire réputé pour ses plages et ses fêtes mais j'aime surtout à faire connaître le côté vert et plus enraciné de l'intérieur. » Et les découvertes ne manquent pas dans cette nation six fois plus petite que la France, de la Vallée des Roses qui fournit l'essence aux plus grands parfumeurs de la planète, aux villages médiévaux ou romains en passant par une gastronomie originale, mariage des apports slaves, grecs et turcs. Alors avant de se séparer, à regret, Kracimir nous invitera à déguster une des spécialités culinaires de son pays, un ragoût de porc, tomates, poivrons, champignons, oignons, recouvert d'un œuf et servi dans un pot en céramique, la kavarma, Faute de gloubi-boulga bien entendu.

 

 

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