Beyrouth, la ville indestructible
Beyrouth est une ville étonnante. En s’y promenant, on a du mal à imaginer qu’elle sort de plusieurs décennies de guerre et de violences et la paix n’est pas encore gagnée. Les tours luxueuses s’alignent avec orgueil le long du front de mer et rappellent que la capitale du Liban n’a pas volé son surnom de « Suisse du Proche-Orient ». Elle abrite plus de 80 banques qui ont vite retrouvé leur opulence après l’interminable guerre civile.














Une guerre dont toutes les traces n’ont pas été effacées. A l’ombre des tours, des immeubles affichent encore des façades meurtries et rappellent qu’au Liban, la paix n’est jamais gagnée. A n’importe quel moment, une bombe peut éclater en plein centre ville – ce sera le cas une semaine après notre départ - et les missiles israéliens ne sont jamais loin…
Mais les habitants de Beyrouth semblent s’accommoder de ce climat d’insécurité et manifestent même une belle insouciance et une nonchalance qui font tout le charme de ce petit pays où les différentes communautés religieuses s’efforcent de cohabiter dans une harmonie bien fragile.
La capitale libanaise offre un attrait particulier pour les Français. A partir de 1920, le pays a été placé sous protectorat français. Notre langue est encore parlée et les Français ont laissé leur empreinte dans la ville, notamment au centre où il faut prendre son temps pour s’y promener à pieds.
Mais même si elle est considérée comme l’une des plus belles villes du monde, Beyrouth n’est pas le seul intérêt du Liban qui se partage entre un bord de mer plaisant et de hautes montagnes
Pour notre court séjour, nous avons choisi de nous rendre à Byblos, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Beyrouth. C’est une petite ville superbe, chargée d’histoire. On considère que son port est le plus ancien du monde. Plus de 5000 ans, au cours desquels il connut une très grande prospérité, grâce notamment aux Phéniciens. Son souk est des plus plaisants et on s’y attarde avec bonheur, après un excellent déjeuner pris dans un restaurant en bord de mer. La cuisine libanaise est une des meilleures et des plus riches du Proche-Orient.
Le Liban a vraiment tout pour être un vrai paradis sur terre. Son seul malheur est d’être entouré par des voisins – la Syrie et Israël – encombrants avec lesquels les Libanais ont, malgré tout, appris à composer.
Le pays du cèdre ne mérite pas qu’on l’oublie.
