On avait déjà t'été en France se faire des bêtises à Cambrai, se casser les nougats à Montélimar, se prendre le melon à Cavaillon, se faire l'andouille à Vire, se changer les lunettes en lentilles au Puy, se mettre à la mode des tripes à Caen... alors en Allemagne, on n'a pas amené nos saucisses à Francfort pour foncer directement à Hambourg et rencontrer le promis originel hamburger. Grosse déception ! Partout des kebabs... logique apport gastronomique de la diaspora turque installée là depuis des lustres. La même histoire en fin de compte que le hamburger devenu plat national des Etatsuniens. Ce sont des marins et des migrants arrivant de Hambourg à New-York fin du XIXème siècle, harassés par une traversée épuisante, qui ont surpris les autochtones en se requinquant d'un pain brioché rond coupé en deux et garni d'un beau steak haché, de salade, d'oignons, de cornichons et d'une sauce épaisse.

Le « sandwich des Hambourgeois » (hamburger in english) fut adopté par les ouvriers du port de New-York... avant d'être décliné en moindre qualité pour les citadins peu actifs dès les années 50 pour obésité générale. A Hambourg, les MacDo et consorts à l'américaine sont bien moins présents que dans toute autre cité européenne. Pas fous les Hambourgeois ! Et la nouvelle génération se fait un honneur de revenir aux basiques à la sauce XXIème siècle. Donc dans de petits restos aux décors branchés, on vous régale d'un hamburger de vrai de vrai : un pain artisanal, salade et cornichons bio, sauce maison, et au milieu, une pince de homard, hommage au port de la ville, 3ème plus grand d'Europe.

Et alors, dans un élan de bonheur, on ne peut s'empêcher de soupirer « ça, c'est du hambourgeois ! ». Mais avec des french fries of course.

 

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