Les spectacles de danses traditionnelles de Bali sont à eux seuls un dépaysement. Exubérance des costumes et maquillages, désarticulation des mains et doigts des danseuses, sonorités de percussions étranges aux oreilles occidentales... en constituent les premiers aspects marquants. Et le mystère de la préparation. Exceptionnellement, nous avons pu passer derrière le rideau.

Bali, « l'île des dieux », est un confetti hindouiste dans l'immense Indonésie musulmane, plus grande nation coranique au monde. On s'y acharne du coup encore plus à cultiver sa différence. Première expression, la cinquantaine de danses locales, dont beaucoup inaccessibles aux étrangers. Mais très visibles pour les trois principales, « Legong », « Barong » et « Kechak », inspirées du Râmâyana ou du Mahabharata, dont des représentations se rencontrent pratiquement au quotidien où que l'on soit dans l'île.

Le Legong raconte l'histoire d'une jeune fille qui refuse de céder à un roi qui l'a enlevée... elle sera libérée par un joli prince. Le Barong voit s'affronter le Bien et le Mal. Enfin, le Kechak se différencie par une troupe importante de comédiens habillés de pagnes à carreaux symbolisant une armée de singes qui, tout au long de l'intrigue reprenant des éléments des deux autres danses, émettront sans cesse claquements de dents et sifflements, avec une pincée d'humour.

C'est ce que peuvent voir sur scène les touristes enchantés de prestations lumineuses et joliment structurées, le plus souvent réalisées par des villageois amateurs afin de financer les équipements et la qualité de vie de leur environnement. Ces touristes ne verront pas les préparatifs en coulisses de ses amateurs brillants. Par invitation unique, nous sommes passés derrière le rideau de l'amphithéâtre du temple Pura Luhur Uluwatu pour assister à la mise en place avant l'entrée en scène du Kechak.

L'art du maquillage exacerbé par les hommes

Solidarité pour ajuster les costumes

Entre elles, les femmes préparent leurs maquillages de séduction indispensables à l'intrigue

Le metteur en scène, bénévole du village comme ses danseurs, redonne les consignes à son armée de singes...

… et les lance face au public

Le méchant, malgré toutes ses manigances, ne viendra à bout ni des singes, ni de la princesse, ni du public...

 

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