De l'autre côté du mythique Golden Gate Bridge, en regardant la skyline de San Francisco, elle ne passe pas inaperçue. Pas plus au près, au sommet de son quartier boisé de Telegraph Hill. Elle, c'est la Coit Tower. Malgré sa forme plutôt ronde, sa couleur blanc-rosé et sa pointe énigmatique, la plus grande prudence s'impose aux francophones dans une traduction trop littérale de son nom. Car pas plus que la Trump Tower de New-York ne symbolise un organe d'éléphant, la Coit Tower doit simplement son appellation à une donatrice Lillie Hitchcock Coit, veuve d'un richissime banquier. Toute sa vie durant, elle voua un penchant pour les pompiers dont elle admirait l'action à la lance, qu'elle visitait souvent dans leurs casernes de San Francisco à en devenir leur mascotte. A sa mort en 1929, elle laissa une belle somme à la mairie pour « ajouter de la beauté à cette ville que j'ai toujours aimé. » Une tour s'est imposée aux élus et deux architectes art déco (nade ?) se retrouvèrent chargés de son érection. Dès son inauguration en 1933, les passants, à cause de la passion bien connue de la dame pour les pompiers, lui trouvèrent la forme d'une lance à incendie avec son embout gicleur. On dit que certains auraient même proposé d'y ajouter un petit jet d'eau. Erreur ! La Coit Tower symboliserait en fait une flûte. Dont acte. Le peintre espagnol Del Piño s'est vu lui chargé, avec quelques collègues, de l'embellissement des murs devant l'ascenseur qui monte au ciel pour un panorama plein d'étoiles sur la ville. Décor de multiples jeux vidéo ou films, la tour se retrouva en vedette dans « L'inspecteur ne renonce pas », où l'inspecteur Harry, alias Clint Eastwood, devise à son pied avec sa coéquipière et s'amuse à nommer le bâtiment « coitus interruptus ». Bon mais moi, j'ai rien dit. C'est pas mon genre et je comprends pas l'anglais.

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