La mariée était en combi
Surprise pour nous ce samedi après-midi devant la mairie de Graz, capitale de l'Etat de Styrie et deuxième ville d'Autriche, après Vienne.
Les mariages s'y succèdent avec au moins deux points communs : le nombre d'invités en culotte de peau et pour voiture de « just married », un Combi décoré de fleurs. Mythique véhicule des hippies plus à l'ouest, le Combi n'a ici rien concédé à la mode : pratique, élégant, convivial, souriant, hors d'âge, il est de toutes les occasions. Et donc des mariages ordinaires. Seuls, les touristes étrangers de passage, comme nous, en sourient et déclenchent leurs appareils photos. Philosophes et indifférentes, les familles n'en ont que faire tant cela fait partie de leur quotidien festif. « Vous connaissez un meilleur moyen pour un jeune couple de s'isoler quand il veut, s'arrêter discrètement pour ce qu'il a envie, et rejoindre à son désir la famille dans tout le pays pour prolonger la fête », explique Ingrid, maman de Kurt, un des mariés du jour. Ben oui, chapeau. Quand viendra l'évasion des mariés à l'issue des agapes familiales, l'horizon leur sera tout ouvert par ce type de véhicule, sans les restrictions de stationnement des volumineux camping-cars et sans le risque d'être « dérangés » dans un hôtel par des amis sympas mais trop prolongateurs de la cérémonie nuptiale. A deux seuls très proches par définition, on circule de plus sans inquiétude externe de microbes, de crobes entiers, voire de virus masqués si cela arrivait un jour. Forcément, on reste ébahis devant une évidence véhiculaire que nous avions oubliée : c'est pas celui qui a le plus gros engin qui se glisse où il veut. Ou l'inverse.
