On nous avait dit : quand on est amoureux, faut aller se recueillir sur le tombeau de Paul et Virginie. Why not ? comme on dit à l'Ile Maurice.

On saute dans un avion et 11 heures plus tard, atterrissage à Port-Louis. Eliminons tout de suite une question : à Port-Louis sur l'Ile Maurice, personne ne s'appelle ni Louis ni Maurice. Pas grave puisqu'on est venu voir Paul et Virginie. Paru en 1788, le livre de Bernardin-de-Saint-Pierre connut un succès planétaire. L'histoire d'une fille de paysans bretons qui se retrouve enceinte et d'une veuve noble de Paris qui viennent cacher leurs mésaventures sous le soleil de l'Ile de France, la future Maurice. Bref, elles ont un garçon (le plouc) et une fille (l'aristocratique) élevés ensemble par leurs voisines de mère, près de la mer. Ado, Virginie est éloignée pour éviter une mésalliance mais revient en douce retrouver son amour d'enfance... en ratant son débarquement. Elle se noie, lui meurt de chagrin. Sur Maurice, on croise aujourd'hui des rues Paul-et-Virginie, des hôtels éponymes, une école, des magasins, des statues des deux héros... Pas le temps de faire la tournée, on fonce directement vers leur tombeau. Et là, c'est l'éblouissement. Le Jardin botanique de Pamplemousses, facile à trouver car il n'y a aucun pamplemoussier mais il se trouve dans la ville de Pamplemousses, est de toute beauté. Le grand agronome Pierre Poivre y a mis son grain de sel, ça se voit. Magnifique avec ses tortues géantes et ses nénuphars en plateau grand comme un guéridon. Et dans un coin, Paul et Virginie. Deux immenses sépultures blanches en forme de bancs d'église se font face et sur un piédestal... rien. Juste quelques amoureux à se selfiser. Un peu de respect ! C'est pas parce qu'il n'y a personne dans le tombeau et que Paul et Virginie n'ont jamais existé qu'il faut faire n'importe quoi. Du coup, on est rentré en France fâchés !

 

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