Une école rurale d'informatique et d'anglais au Sri Lanka, c'est le nouvel engagement de solidarité concrétisé par Salaün Holidays.

L'établissement a été inauguré le 19 janvier en présence de l'ambassadeur de France, des autorités sri-lankaises, des partenaires locaux de Salaün et de la presse sri-lankaise et française.

L'ancienne Ceylan, mythique royaume du thé, n'a pas usurpé son surnom de « larme de l'Inde », géographiquement bien sûr mais aussi par une histoire emplie de drames. Les colonisateurs successifs, portugais, hollandais et anglais jusqu'à l'indépendance de 1948, n'ont pas fait dans le détail pour soumettre la population et exploiter les richesses du pays. Puis ce sera une longue guerre civile, achevée il y a dix ans seulement, tandis que des moussons excessives détruisaient à plusieurs reprises les ressources alimentaires ou qu'en décembre 2004, le terrible tsunami ne fisse plus de 35 000 morts, 4500 disparus et 250 000 sinistrés. Sans oublier des attentats islamistes faisant 269 tués à la Pâques 2019. Et toujours les 21 millions de Sri-Lankais se sont relevés avec une volonté de se construire un avenir plus souriant. Tout en se modernisant, le pays a intégré des normes environnementales pas assez fréquentes dans cette Asie du sud : les rues sont propres, les déchets triés rigoureusement, l'accès aux soins gratuit... mais il y a tant à faire que des initiatives privées se révèlent indispensables pour peu qu'elles soient bien ciblées et transparentes.

Un défi relevé main dans la main

C'est dans ce contexte que Michel Salaün, président du groupe éponyme, a reçu à l'été 2019 la visite  en France de son interlocuteur sri-lankais, Chandra Wickramasinghe, patron du réceptif Connaissance de Ceylan et de la chaine hôtelière Thème Resorts & Spas. Une visite en forme de SOS alors que le tourisme, premier secteur économique de l'île, s'était écroulé suite aux attentats de Pâques. Quelles initiatives prendre ensemble ? Elles prendront plusieurs formes : entre autres, concevoir de nouvelles propositions de circuits touristiques, envoyer sur place des journalistes constater le retour de la paix et raconter les splendeurs du pays, assister les habitants dans leur formation pour répondre aux nombreuses offres d'emploi s'ouvrant dans le tourisme, soutenir les productions agricoles éco responsables nécessaires au quotidien de chacun et des visiteurs...

L'association « Reconstruire et Vivre » (R.e.V.), crée au lendemain du tsunami de 2004 pour reconstruire des maisons et des écoles, qui était déjà soutenue financièrement par Connaissance de Ceylan et Thème, a du coup été rejointe par Salaün Holidays pour un défi incroyable : faire sortir de terre en quelques mois, un centre d'apprentissage à l'informatique et à l'anglais à destination des élèves et étudiants de la région du village de Audangawa, en plein cœur du pays. Un choix dicté par la situation locale : les 2500 étudiants du lycée le plus proche ont à leur disposition... 15 ordinateurs, et les 450 collégiens voisins, un seul !

Toutes les énergies se sont alors mobilisées. La communauté de moines bouddhistes a offert un terrain disponible auprès d'un temple, les habitants ont apporté leurs coups de main, les autorités facilité les formalités. Débuté en septembre, l'édification du bâtiment de deux salles, une pour la théorie, l'autre pour la pratique devant 12 ordinateurs flambant neufs avec un formateur rémunéré par l'association, s'est achevée en janvier suivant. A tour de rôle, tous les jeunes de la région vont bénéficier de ces équipements et cours gratuitement.

Une action dans la continuité

Au moment où Michel Salaün, avec l'ambassadeur de France, Eric Lavertu, et Patricia  Wickramasinghe-Villette, présidente de Reconstruire et Vivre, lançait le premier ordinateur, une foule d'enfants joyeux leur a fait la fête sous le regard de tous les médias sri-lankais accourus à l'initiative. Il s'agissait du 7ème pays (avec au moins au total une douzaine d'actions distinctes) où le groupe Salaün s'impliquait concrètement en solidarité. Une aventure commencée il y a 12 ans en Ouzbékistan pour une école, puis ce sera au Vietnam pour un orphelinat et le désenclavement d'un village Muong, en Inde pour une école et des plantations d'arbres, à Madagascar pour le creusement de puits et une coopérative laitière, au Pérou en soutien à un groupe de femmes tisseuses, et en Afrique du Sud dans une école du quartier de Soweto, cher à Nelson Mandela. Parallèlement, Salaün Holidays est devenu partenaire d'Eco Tree pour la compensation carbone via la plantation d'arbres dans sa Bretagne et s'est engagé avec Air France dans un projet spécifique de reboisement des rives du lac Itasy, à Madagascar, et d'assistance à 700 familles d'agriculteurs afin de faire évoluer leurs pratiques trop destructrices pour l'environnement du lac.

Cette année se vivra encore avec la même philosophie de solidarité avec en prochaine direction, un village près de Tulum au Mexique. Du côté de l'entreprise, la compensation totale de l'empreinte carbone de l'activité administrative sera atteinte aussi en 2020, et celle intégrale de l'activité de voyagiste d'ici 2025. Question d'engagement et de volonté.

 

Lancement du premier ordinateur du centre informatique et d'anglais de Audangawa...

... sous le regard des médias sri-lankais...

... et des futurs étudiants.

Une plaque marquant l'événement a été apposée sur le bâtiment.

 

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