Dracula n'existe pas. Du moins, c'est ce qu'on croyait en arrivant en Roumanie, son pays officiel. Pas plus de vampire que de chat botté, de loup garou velu ou de martien tout vert. Quoique. Donc fallait pas nous la faire ! Mais le Roumain est têtu. Première proposition du guide : faire le tour des lieux emblématiques où vécut Dracula. C'est cela !  Bon, pas bégueule, on y va. Et nous voilà à Sighisoara, sa ville de naissance. Ou plutôt celle de Vlad III l'Empaleur, comte de Transylvanie, surnommé Draculea, le petit Dracul, en référence à son papa, monsieur Dracul. Une plaque sur un restaurant marque la maison où sa mère accoucha, sûrement heureuse. Autour ce n'est que boutiques se revendiquant de l'illustre enfant de la cité. Côté historique, il est vrai que Vlad III mérita bien au XVème siècle son surnom d'empaleur tant il utilisa cette méthode pour régler toutes les situations. Il faudra attendre l'écrivain irlandais Bram Stoker en 1897 pour lui ajouter sa réputation de suceur de sang. Ok et après ? Direction le château de Bran, où il aurait résidé... une nuit mais c'est pas certain. Un longue pente pavée mène au château où de salle en salle, on vous décline Dracula à tous les viandox. Ok, maintenant on s'en va ? Alors éclate un formidable orage. Des trombes d'eau qui rebondissent en geysers, des éclairs, des grondements. Sous l'averse, on dévale, trempés, la pente entre les torrents qui se forment. Et en bas, devant nous pétrifiés, une grande flaque de sang ! Un policier hurle. En roumain forcément. Nos ongles entrent dans le bras du guide : pourquoi tout ce sang ? La traduction tombe : « il engueule un vendeur de légumes qui a jeté ses tomates abîmées dans le caniveau ». Ah tant mieux : Dracula n'existe pas alors ? « Quoique », rétorque cet idiot de guide.

 

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