En Hongrie, et en particulier en sa charmante capitale Budapest, l'esprit est à valoriser le sang des siens. Et l'art de la statue à chaque coin de rue y est exacerbé pour valoriser les enfants de la nation. Ou ceux, bien que parfois étrangers, qui ont aidé au rayonnement national. Incontournable bien sûr notre amie Sissi, sur son piédestal au bout du pont qui porte son nom d'Elizabeth. Même Romy Schneider, inoubliable Sissi au grand écran, eut le bon goût de faire sentir que le titre de reine de Hongrie fut le préféré de son héroïne incarnée. Du coup, impossible de se balader au long des quais du Danube ou des ruelles du centre historique, sans croiser, fixées dans le bronze, le fer ou le marbre, les figures des grands écrivains, musiciens, écrivains, architectes, politiciens... pour la plupart inconnus du touriste étranger. Sauf quand la longue silhouette de Ronald Reagan surgit près de l'ambassade des Etats-Unis, le regard tourné vers le monument hommage à l'Armée Rouge. « Il est honoré parce qu'il lança à Gorbatchev 'libérez les pays de l'est', moins de deux ans avant la chute du rideau de fer », explique-t-on à la mairie. OK. Et alors que vient faire l'inspecteur Columbo dans cette histoire ? La statue de Peter Falk grandeur nature, son chien basset à ses pieds, trône à l'entrée de la rue Falk Miksa, tout près du Danube. Miksa, journaliste réputé d'où une rue à son nom, aurait eu un fils parti aux USA qui serait grand-père de Peter. Mais c'est pas sûr. « Il avait sûrement quelques gouttes de sang hongrois et ça nous suffit pour le relier à notre patrie comme, au même niveau, Tony Curtis, Houdini, Paul Simon, Monica Seles, Mark Knopfler, Robert Capa... » poursuit l'interlocuteur. OK. Et nous, on loue où une 403 cabriolet ?

*bonjour en hongrois

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