Gaëlle Moal-Ulvoas, enseignante-chercheure à la Brest Business School, s'est lancée dans une étude scientifique sur les freins au voyage chez les retraités. Un thème important qui intéresse l'ensemble du monde du tourisme et auquel Salaün Holidays apporte un soutien actif.

 

« On entend ici ou là que les retraités ont beaucoup de temps libre, qu'ils n'ont plus la charge de leurs enfants et disposent d’un bon pouvoir d’achat, que l’allongement de la durée de vie leur donne de nombreuses années devant eux... donc, si on se fie à ces aprioris, ils devraient être tout le temps à explorer le monde, ce qu'ils n'ont pas pu toujours réaliser auparavant. Mon étude vise à mettre les choses à plat et en perspective car il n'y a sans doute pas une seule vérité. » Gaëlle Moal-Ulvoas entame ainsi sa deuxième grande enquête sur le tourisme des seniors. Pour la précédente, elle s'était attelée, à l'inverse, aux motivations à voyager des 60-85 ans à la retraite. Des travaux ponctués de publications scientifiques remarquées dans « Décisions Marketing », édité par l'association française de marketing, et dans l'international « Annals of Tourism Research », deux références pour le CNRS, Centre national de recherche scientifique.

Pour des propositions nouvelles

Avec la même rigueur, elle va recueillir par questionnaires 400 à 600 témoignages de la tranche d'âge concernée sur les blocages à voyager.

« Salaün Holidays a accepté que j'intervienne durant quelques minutes à l'issue de certaines des cinés-conférences organisées actuellement pour expliquer ma démarche et trouver des témoins. C’est une aide très importante. Mais je profite aussi des retours des agents de voyage et de la direction, en prise directe au quotidien avec ce public. » Salaün Holidays a en effet depuis longtemps engagé de son côté une réflexion et des propositions vers les retraités. Et le tour-opérateur est toujours à l'affût d'analyses et prospectives pour répondre au plus près aux attentes, parfois non verbales, et aux évolutions.

« J'ai déjà cerné certains blocages comme un manque de disponibilité à partir quand de plus en plus, des retraités aident leurs enfants en gardant leurs petits-enfants après l'école et s’occupent de leurs propres parents âgés. L’absence de compagnon de voyage pour les personnes veuves ou divorcées, mais aussi pour les personnes dont le conjoint n’aime pas voyager, est un obstacle fort, d’autant que voyager seul induit des frais d’hôtel plus élevés. Il ne faut pas non plus oublier l'impact physique de l'âge, le niveau des pensions ou bien la difficulté à se séparer d’un animal de compagnie pour partir. En listant concrètement et approfondissant ces blocages, des solutions et propositions nouvelles pourraient apparaître aux organisateurs de voyages », explique la chercheure.

Une reconnaissance internationale

Déjà, le monde des retraités évolue sans cesse avec, entre autres, des classes d'âge qui ont pris l'habitude, à l'inverse de leurs parents, de sortir des frontières, ou qui par des études supérieures, maîtrisent mieux des langues étrangères. Par le soutien apporté à Gaëlle Moal-Ulvoas, Salaün Holidays sera parmi les premiers lecteurs de l'étude. Les résultats devront ensuite passer au crible de plusieurs évaluateurs très tatillons sur la démarche engagée avant d’autoriser leur publication qui signifiera alors la reconnaissance de la communauté scientifique internationale. Et sans doute, des idées innovantes pour s'envoler demain.

 

*Retraités Voyageurs

 

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